A. Référence de la décision
- Cour de cassation,
- Ordonnance du 07 Mars 2024
- Numéro d’inscription au répertoire général : 22-83.659
B. Parties
- Appelants : Mme [J] [F] et M. [R] [P] [I]
- Intimée : Administration des douanes et des droits indirects
C. Contexte et objet de la décision
- Litige relatif à des infractions douanières concernant l’importation sans déclaration de marchandises prohibées et la contrefaçon.
- La cour d’appel de Rouen a condamné les appelants à six mois d’emprisonnement avec sursis et à une amende douanière de 200 000 euros, décision qui est contestée par l’administration des douanes.
D. Moyens des parties
- Critique de la réduction de l’amende : L’administration des douanes argumente que la cour d’appel a indûment pris en compte des éléments non discutés en audience pour réduire l’amende à 7 600 euros, violant le principe du contradictoire.
- Arguments sur les critères de réduction : La cour d’appel a fondé sa décision de réduire l’amende sur l’ancienneté des faits et l’impécuniosité des prévenus, ce que l’administration conteste, estimant que cela ne respecte pas les critères légaux en matière d’amendes douanières.
E. Réponse de la Cour
- La Cour de cassation a relevé que la cour d’appel avait violé le droit en s’appuyant sur des documents non soumis à la libre discussion des parties.
- Elle a également confirmé que la situation financière ou patrimoniale des contrevenants ne peut pas être prise en compte pour modérer l’amende douanière, ce qui a conduit à la cassation partielle de l’arrêt de la cour d’appel.
F. Conclusion
- Cassation partielle de l’arrêt du 5 mai 2022, en ce qui concerne uniquement les dispositions relatives à l’amende douanière.
- Maintien des autres dispositions de l’arrêt, avec renvoi devant la cour d’appel de Caen pour un nouveau jugement sur l’amende.
Publication à télécharger : https://www.courdecassation.fr/decision/export/65c32b8011f78b0008e3e21f/1