Le 26 février 2024, la Commission européenne a adopté le règlement d’exécution (UE) 2024/670, instituant un droit antidumping définitif sur les importations de transpalettes à main et de leurs parties essentielles originaires de la République populaire de Chine. Cette décision marque la conclusion d’un réexamen au titre de l’expiration des mesures antidumping initialement instaurées en 2005, et confirme la nécessité de maintenir ces droits pour protéger l’industrie de l’Union européenne.
Contexte et historique
Depuis 2005, l’Union européenne a mis en place une série de mesures antidumping pour contrer les importations de transpalettes à main provenant de Chine, en raison des pratiques de dumping constatées. Ces mesures ont été révisées et ajustées à plusieurs reprises, notamment en 2008 et 2011, pour répondre à l’évolution des pratiques commerciales et aux nouvelles tentatives de contournement. En 2022, une demande de réexamen au titre de l’expiration des mesures a été déposée par Toyota Material Handling Europe et PR Industrial S.r.l., invoquant la probabilité de continuation du dumping et la réapparition du préjudice pour l’industrie de l’Union si les mesures étaient levées.
Analyse des mesures actuelles
Le réexamen, mené par la Commission européenne, a confirmé que les importations chinoises de transpalettes à main continuent de menacer l’industrie européenne. Le dumping persistant de ces produits, à des prix nettement inférieurs aux coûts du marché européen, crée une concurrence déloyale qui pourrait conduire à des pertes significatives pour les producteurs européens. En conséquence, la Commission a décidé de maintenir un droit antidumping ad valorem de 70,8 % sur les importations de ces produits, avec un taux réduit de 54,1 % pour Ningbo Logitrans Handling Equipment Co., Ltd, une entreprise chinoise ayant coopéré au réexamen.
Impact sur les importateurs et les entreprises européennes
La prolongation de ces droits vise à rétablir des conditions de concurrence équitables sur le marché européen des transpalettes à main. Les importateurs européens devront continuer à s’acquitter de ces droits lors de l’importation de produits chinois, ce qui pourrait affecter leurs marges bénéficiaires ou les inciter à rechercher des alternatives auprès d’autres fournisseurs. Parallèlement, les entreprises européennes de fabrication de transpalettes bénéficient de cette protection, leur permettant de maintenir leur part de marché et de poursuivre leurs activités dans des conditions économiques plus favorables.
Conclusion
Le règlement d’exécution (UE) 2024/670 de la Commission européenne réaffirme l’engagement de l’Union à protéger son industrie contre les pratiques commerciales déloyales. Cette décision, bien que nécessaire pour préserver la compétitivité de l’industrie européenne, pose des défis pour les importateurs qui devront ajuster leurs stratégies en conséquence.