Le 24 mai 2024, un nouvel arrêté a été publié par le Ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, fixant les montants des redevances pour les contrôles à l’importation des denrées alimentaires d’origine non animale. Cet arrêté, qui entrera en vigueur le 1er septembre 2024, actualise les modalités de calcul des redevances pour les contrôles renforcés sur ces denrées, en conformité avec les règlements européens en vigueur.
1. Contexte et Objectifs de l’Arrêté
Cet arrêté s’inscrit dans le cadre de la réglementation européenne visant à renforcer la sécurité alimentaire au sein de l’Union européenne. Plus précisément, il met en application les exigences du règlement d’exécution (UE) 2019/1793 de la Commission européenne, qui impose des contrôles sanitaires accrus sur certaines denrées alimentaires d’origine non animale, considérées comme présentant un risque élevé pour la santé humaine. Le texte vise à assurer une couverture financière adéquate pour les services de contrôle sanitaire tout en clarifiant les coûts que les importateurs devront assumer.
2. Méthodologie de Calcul des Redevances
Le montant des redevances est désormais déterminé selon une formule précise, prenant en compte le coût du contrôle documentaire, ainsi que le coût des contrôles d’identité et physiques. Pour chaque type de risque sanitaire, une redevance de base de 15 euros est appliquée, à laquelle s’ajoute un montant variable en fonction de la fréquence des contrôles requis par le règlement européen. Par exemple, pour les contrôles concernant les aflatoxines, la formule de calcul est : R = 15 + [559 x f], où « f » représente la fréquence de contrôle exprimée en pourcentage.
En cas de contrôles multiples sur une même denrée, les frais de contrôle documentaire ne sont facturés qu’une seule fois, même si plusieurs risques sont évalués simultanément. Cette approche vise à rationaliser les coûts pour les importateurs tout en maintenant un niveau élevé de sécurité sanitaire.
3. Application et Répercussions pour les Importateurs
À partir du 1er septembre 2024, les importateurs de denrées alimentaires d’origine non animale devront s’acquitter de ces redevances révisées lors des contrôles sanitaires effectués par les agents des douanes. Les montants des redevances seront directement indiqués sur le document sanitaire commun d’entrée (DSCE-D), un document essentiel pour l’importation de ces denrées.
Cet arrêté abroge les précédentes dispositions fixées par les arrêtés du 28 juin 2017, qui régissaient jusqu’à présent les montants des redevances pour les contrôles à l’importation. Il introduit également une meilleure transparence dans le processus de tarification, permettant aux importateurs de prévoir plus précisément les coûts liés aux contrôles sanitaires.
Conclusion
L’arrêté du 24 mai 2024 marque une étape importante dans la gestion des contrôles sanitaires des denrées alimentaires d’origine non animale. En harmonisant les méthodes de calcul des redevances avec les directives européennes, cet arrêté renforce la protection des consommateurs tout en clarifiant les obligations financières des importateurs. Les opérateurs économiques devront s’adapter à ces nouvelles exigences pour assurer la conformité de leurs produits à l’importation.