Le 13 novembre 2023, la Commission européenne a officiellement ouvert une enquête antidumping concernant les importations de dioxyde de titane (TiO2) en provenance de la République populaire de Chine. Cette démarche fait suite à une plainte déposée par la coalition européenne ad hoc pour le dioxyde de titane (ETDC), représentant les intérêts de l’industrie européenne du TiO2. Selon la plainte, les importations de TiO2 provenant de Chine sont vendues à des prix inférieurs à ceux pratiqués sur le marché intérieur chinois en raison de distorsions significatives du marché, causant ainsi un préjudice à l’industrie de l’Union européenne.
Le dioxyde de titane, utilisé principalement comme pigment dans diverses industries, est au centre de cette enquête. La plainte souligne que les conditions de production et de vente du TiO2 en Chine sont influencées par des facteurs non commerciaux, notamment l’intervention de l’État, le financement public, et des distorsions sur les matières premières telles que l’ilménite. Ces facteurs ont conduit à des prix de production artificiellement bas, donnant un avantage concurrentiel injuste aux exportateurs chinois.
L’enquête de la Commission européenne vise à déterminer si les importations de TiO2 en provenance de Chine ont effectivement été vendues à des prix de dumping et si ces pratiques ont causé un préjudice substantiel à l’industrie européenne. Les preuves initiales fournies par la plaignante indiquent que le volume des importations a augmenté de manière significative, entraînant une baisse des prix sur le marché européen, ce qui a affecté la rentabilité et l’emploi dans le secteur.
L’enquête couvre la période du 1er octobre 2022 au 30 septembre 2023, avec une analyse des tendances remontant au 1er janvier 2020. Les parties intéressées, y compris les producteurs européens, les importateurs, et les exportateurs chinois, sont invitées à coopérer avec la Commission en fournissant les informations nécessaires à l’évaluation de la situation.
Les résultats de l’enquête détermineront si des mesures antidumping seront mises en place pour protéger l’industrie européenne du TiO2. La Commission prévoit de conclure son enquête dans un délai de 13 à 14 mois à compter de la publication de l’avis d’ouverture.