Le 9 avril 2024, la Commission européenne a annoncé l’ouverture d’un réexamen des mesures antidumping concernant les importations de certains accessoires de tuyauterie en fer ou en acier, originaires de la Fédération de Russie, de la République de Corée et de Malaisie. Ces mesures, initialement mises en place pour protéger l’industrie européenne, arrivent à expiration, ce qui soulève des questions sur la probabilité de réapparition du dumping et des préjudices associés.
Le produit concerné
Les accessoires de tuyauterie visés par ce réexamen sont ceux en fer ou en acier, à l’exclusion de l’acier inoxydable, utilisés principalement pour les soudures bout à bout. Ils sont classifiés sous plusieurs codes NC et TARIC spécifiques, tels que 7307 93 11, 7307 93 19, et 7307 99 80. Les produits exclus de cette classification sont les accessoires moulés, les brides et les accessoires filetés.
Contexte et justification du réexamen
La demande de réexamen a été initiée par le comité de défense de l’industrie des accessoires en acier soudés bout à bout de l’Union européenne, représentant une large partie des producteurs de l’Union. Cette demande repose sur la crainte que l’expiration des mesures antidumping en vigueur n’entraîne une reprise du dumping par la Russie, la Corée et la Malaisie, causant à nouveau un préjudice significatif à l’industrie européenne.
Probabilité de réapparition du dumping
Le réexamen porte sur l’éventualité d’une reprise des pratiques de dumping. Pour la Russie, l’absence de données fiables sur les prix intérieurs et les faibles volumes d’importation dans l’Union ont conduit à une analyse basée sur les exportations vers des pays tiers, notamment l’Ouzbékistan et l’Arménie. Les résultats montrent des prix d’exportation inférieurs à la valeur normale, suggérant une forte probabilité de reprise du dumping si les mesures actuelles sont levées.
Pour la Corée et la Malaisie, des comparaisons similaires ont été effectuées en se basant sur les exportations vers les États-Unis, le Qatar, l’Indonésie, la Turquie et le Mexique. Dans les deux cas, les prix d’exportation étaient inférieurs à la valeur normale, renforçant les craintes de reprise du dumping.
Conclusion et perspectives
L’enquête de la Commission européenne, qui s’étendra sur une période de 12 à 15 mois, déterminera si les mesures antidumping doivent être maintenues pour éviter une réapparition du dumping et du préjudice causé à l’industrie de l’Union. Les parties intéressées sont invitées à participer activement au processus, qui est essentiel pour protéger les intérêts commerciaux de l’Union.