Les États membres de l’Union européenne ont annoncé leur soutien à un report d’un an de l’entrée en vigueur du règlement EUDR contre la déforestation importée. Selon des informations relayées par l’AFP, cette initiative émane de l’Allemagne et de l’Autriche, qui ont obtenu un consensus en faveur du décalage du calendrier initial.
Une entrée en vigueur repoussée à fin 2026
Initialement prévue pour la fin de l’année 2025, l’application du règlement EUDR serait désormais repoussée à la fin de l’année 2026. Ce report devra toutefois être formellement validé par le Parlement européen. Au regard des récents votes sur le devoir de vigilance et le Green Deal, ce soutien final apparaît très probable.
Une clause de revoyure dès avril 2026
Les États membres ont intégré une clause de revoyure prévoyant un réexamen du dispositif dès avril 2026, soit plusieurs mois avant son entrée en vigueur potentielle. Cette clause permettra d’évaluer les modalités d’application, les impacts économiques et les capacités de conformité des entreprises européennes.
Un contexte politique sensible en pleine COP 30
L’annonce intervient alors que la COP 30 se tient au Brésil, aux portes de l’Amazonie. Ce contexte a immédiatement ravivé les tensions : plusieurs ONG de défense de l’environnement dénoncent un recul majeur dans la lutte contre la déforestation. Elles y voient un compromis politique dangereux au moment où la protection des forêts mondiales est plus urgente que jamais.
Motivations des États membres favorables au report
- Inquiétudes concernant la capacité des entreprises européennes à se conformer dans les délais.
- Difficultés de mise en œuvre des obligations de traçabilité imposées par l’EUDR.
- Pressions économiques internes et risques pour certains secteurs importateurs.
Synthèse et implications pratiques
Le report soutenu par les États membres ouvre une nouvelle phase d’incertitude pour les opérateurs concernés par l’EUDR. En attendant la validation par le Parlement européen, les entreprises doivent poursuivre leurs préparatifs de conformité tout en anticipant d’éventuels ajustements. Le débat reste vif entre impératifs environnementaux et exigences économiques.

