À compter du 20 août 2023, les produits originaires du Ghana importés dans l’Union européenne devront se conformer à de nouvelles exigences en matière de preuves d’origine pour bénéficier du traitement tarifaire préférentiel dans le cadre de l’accord de partenariat économique d’étape (APE) entre l’UE et le Ghana. Cet avis, publié par la Commission européenne le 12 juillet 2023, s’adresse aux autorités douanières, aux importateurs, et aux opérateurs économiques concernés par ces échanges.
Contexte de l’APE UE-Ghana
L’APE d’étape UE-Ghana est un accord commercial qui vise à faciliter les échanges entre les deux régions en offrant un accès préférentiel au marché européen pour les produits ghanéens. Ce partenariat fait partie des efforts plus larges de l’UE pour renforcer les liens économiques avec les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) en supprimant les barrières tarifaires et en favorisant le développement économique durable.
Exigences en matière de preuves d’origine
Pour que les produits ghanéens bénéficient du traitement tarifaire préférentiel, les importateurs dans l’UE doivent désormais présenter une preuve d’origine valide. Conformément aux articles 17 et 21 du protocole n°1 de l’APE, ces preuves peuvent être établies de deux manières :
- Déclaration d’origine par un exportateur enregistré : Les exportateurs ghanéens doivent être enregistrés conformément à la législation ghanéenne pertinente. Cette mesure vise à assurer que seuls les exportateurs dûment autorisés puissent certifier l’origine des produits, renforçant ainsi la transparence et la conformité aux règles d’origine.
- Déclaration d’origine pour les envois de faible valeur : Pour les envois dont la valeur totale ne dépasse pas 6 000 EUR, n’importe quel exportateur, qu’il soit enregistré ou non, peut établir une déclaration d’origine. Cette disposition est particulièrement avantageuse pour les petites entreprises et les expéditeurs occasionnels.
Impact pour les importateurs et opérateurs économiques
Les importateurs dans l’UE doivent s’assurer que leurs fournisseurs ghanéens sont conscients de ces nouvelles obligations et qu’ils disposent des moyens nécessaires pour fournir les preuves d’origine requises. Le non-respect de ces conditions pourrait entraîner la perte des avantages tarifaires offerts par l’APE, augmentant ainsi les coûts d’importation.
Les opérateurs économiques sont encouragés à examiner leurs chaînes d’approvisionnement et à collaborer étroitement avec leurs partenaires ghanéens pour garantir que les documents nécessaires soient en place avant l’expédition des marchandises vers l’UE.
Conclusion
La mise en place de ces nouvelles exigences en matière de preuves d’origine dans le cadre de l’APE UE-Ghana est une étape cruciale pour renforcer la légitimité des échanges commerciaux entre les deux régions. Les acteurs du commerce international doivent se préparer dès maintenant à ces changements pour continuer à bénéficier des avantages tarifaires offerts par cet accord.