Le 27 juin 2023, le Conseil de l’Union européenne a adopté la décision (UE) 2023/1323 autorisant la signature d’un accord de libre-échange (ALE) entre l’Union européenne (UE) et la Nouvelle-Zélande. Cet accord marque une étape significative dans les relations commerciales entre les deux régions, offrant de nouvelles opportunités pour les entreprises européennes et néo-zélandaises.
Contexte et Négociations
Les négociations pour cet accord ont été initiées en mai 2018, lorsque le Conseil a autorisé la Commission européenne à engager des discussions avec la Nouvelle-Zélande. Après quatre ans de négociations intensives, les deux parties ont conclu un accord le 30 juin 2022. Cet ALE vise à renforcer les échanges commerciaux en éliminant les barrières tarifaires et non tarifaires, tout en respectant des normes élevées en matière de durabilité, de droits du travail et de protection de l’environnement.
Contenu de l’Accord
L’accord couvre un large éventail de secteurs, notamment les produits agricoles, les biens manufacturés, les services, et les investissements. Il prévoit l’élimination des droits de douane sur la plupart des exportations de l’UE vers la Nouvelle-Zélande, facilitant ainsi l’accès des entreprises européennes à ce marché éloigné mais économiquement dynamique. De plus, l’accord inclut des dispositions sur la protection des indications géographiques (IG), offrant une reconnaissance et une protection accrues des produits européens emblématiques, tels que le champagne et le fromage feta.
L’accord met également un accent particulier sur le commerce durable. Il incorpore des engagements en matière de respect des droits de l’homme, des droits des travailleurs, et de la protection de l’environnement, alignant ainsi le commerce entre les deux régions sur les objectifs de développement durable des Nations Unies.
Impact Économique
Pour l’UE, cet accord ouvre de nouvelles perspectives pour les exportations, notamment dans les secteurs de l’agroalimentaire, des produits industriels, et des services. Les PME européennes, en particulier, devraient bénéficier d’un accès simplifié au marché néo-zélandais, ce qui pourrait stimuler l’emploi et la croissance économique au sein de l’UE.
Pour la Nouvelle-Zélande, l’accord offre un accès privilégié au vaste marché européen, qui comprend plus de 400 millions de consommateurs. Cela devrait renforcer la compétitivité des exportateurs néo-zélandais, notamment dans les secteurs clés tels que les produits laitiers, le vin et la viande.
Conclusion
La signature de cet accord de libre-échange entre l’UE et la Nouvelle-Zélande représente une avancée majeure dans les relations commerciales internationales. Il démontre l’engagement des deux parties à promouvoir un commerce libre, équitable et durable, tout en consolidant leur partenariat économique. Alors que l’accord entre en vigueur, il est appelé à jouer un rôle crucial dans la croissance économique et le développement durable des deux régions.