Le 16 mars 2023, un arrêté ministériel a été publié en France pour interdire l’introduction, l’importation, et la mise sur le marché des cerises fraîches destinées à l’alimentation, si elles sont produites dans des pays où l’utilisation du phosmet, un produit phytopharmaceutique, est autorisée. Cette interdiction, qui s’applique pour une durée d’un an, vise à protéger la santé publique en France face aux risques posés par les résidus de cette substance.
Contexte de l’arrêté : Le phosmet est une substance active utilisée dans les produits phytopharmaceutiques pour le traitement des cerisiers. Cependant, ses effets potentiellement nocifs sur la santé humaine ont conduit l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) à ne pas renouveler son approbation en tant que substance active en janvier 2022. En conséquence, la France a retiré toutes les autorisations de mise sur le marché des produits contenant du phosmet dès mai 2022, avec une interdiction complète de leur utilisation à partir du 1er novembre 2022.
Malgré cette interdiction nationale, certains pays continuent d’autoriser l’utilisation du phosmet dans la production de cerises. Face à l’absence de mesures d’urgence à l’échelle européenne pour interdire l’importation de ces cerises, la France a pris l’initiative de suspendre leur entrée sur son territoire pour prévenir tout risque pour la santé des consommateurs.
Détails de l’interdiction : L’arrêté du 16 mars 2023 interdit l’introduction, l’importation, et la mise sur le marché en France de cerises fraîches produites dans des pays où l’utilisation du phosmet est autorisée. Cette interdiction est valable pour une durée d’un an, à compter du lendemain de la publication de l’arrêté. Cependant, une dérogation est prévue pour les cerises issues de l’agriculture biologique, à condition qu’elles soient conformes au règlement (UE) 2018/848, qui interdit l’utilisation de produits phytopharmaceutiques contenant du phosmet.
Implications pour les importateurs et consommateurs : Cette mesure vise à protéger les consommateurs français des risques sanitaires liés aux résidus de phosmet, qui peuvent subsister dans les cerises traitées avec cette substance. Pour les importateurs, cela signifie qu’ils doivent désormais vérifier que leurs produits proviennent de pays où l’utilisation du phosmet est interdite, ou qu’ils proviennent de cultures biologiques conformes aux normes européennes.
Conclusion : L’arrêté du 16 mars 2023 reflète la vigilance accrue des autorités françaises en matière de sécurité alimentaire, particulièrement en ce qui concerne les produits importés. Les consommateurs sont ainsi protégés contre les risques liés aux résidus de pesticides, tandis que les importateurs doivent adapter leurs pratiques pour se conformer à cette nouvelle réglementation.