Le 9 juillet 2023, l’Union européenne (UE) et la Nouvelle-Zélande ont signé un accord de libre-échange (ALE) historique. Cet accord, résultat de négociations entamées en 2018, est conçu pour stimuler le commerce bilatéral, favoriser le développement durable, et renforcer les liens économiques entre les deux partenaires. Dès sa première année d’application, l’accord devrait permettre de réduire les droits de douane de 140 millions d’euros par an pour les entreprises européennes, avec une hausse prévue de 30 % du commerce bilatéral sur dix ans.
Avantages économiques pour l’UE
Cet ALE promet des avantages significatifs pour l’UE, notamment une augmentation annuelle potentielle de 4,5 milliards d’euros des exportations européennes vers la Nouvelle-Zélande. De plus, les investissements européens en Nouvelle-Zélande pourraient croître de 80 %. L’accord prévoit l’élimination immédiate des droits de douane sur les exportations européennes, ce qui bénéficiera particulièrement aux secteurs de la viande porcine, des vins, des confiseries et des produits laitiers. Par ailleurs, l’accord assure la protection des indications géographiques européennes emblématiques telles que le Champagne, la Feta, et le Prosecco, ce qui garantit la reconnaissance et la préservation des produits traditionnels européens sur le marché néo-zélandais.
Engagements pour un développement durable
L’un des aspects les plus remarquables de cet accord est son engagement fort en matière de développement durable. Il s’agit du premier accord de l’UE à intégrer une nouvelle approche en matière de commerce et de durabilité, alignée sur les objectifs de l’accord de Paris sur le climat. Cet ALE comprend un chapitre spécifique sur les systèmes alimentaires durables et des dispositions innovantes sur l’égalité des sexes et la réforme des subventions aux combustibles fossiles. Il offre également des engagements sans précédent pour libéraliser les échanges de biens et services environnementaux, soulignant ainsi l’engagement des deux parties en faveur d’une croissance verte et équitable.
Prochaines étapes et ratification
Pour entrer en vigueur, l’accord doit maintenant être ratifié par le Parlement européen et achever la procédure de ratification en Nouvelle-Zélande. Une fois ces étapes franchies, l’accord offrira une plateforme solide pour renforcer les relations économiques et politiques entre l’UE et la Nouvelle-Zélande, tout en contribuant à la sécurité économique de l’Europe et en ouvrant de nouvelles perspectives commerciales.
Conclusion
Cet accord de libre-échange entre l’UE et la Nouvelle-Zélande marque une étape importante dans les relations commerciales internationales de l’UE. En associant des bénéfices économiques substantiels à des engagements en faveur du développement durable, il représente un modèle pour les futurs accords commerciaux.