Le 25 mars 2024, un nouvel arrêté a été publié, modifiant l’arrêté du 8 juin 2006 relatif à l’agrément sanitaire des établissements mettant sur le marché des produits d’origine animale ou des denrées contenant des produits d’origine animale. Cette mise à jour vise spécifiquement à renforcer les mesures de biosécurité dans les centres d’emballage d’œufs et les établissements producteurs d’ovoproduits, en réponse aux exigences croissantes de prévention des maladies animales et des contaminations pathogènes pour l’homme, telles que les salmonelles.
1. Contexte de la Réforme
L’arrêté du 25 mars 2024 s’inscrit dans un contexte de renforcement des règles de sécurité sanitaire des aliments au sein de l’Union européenne. Il intègre les dispositions des règlements délégués (UE) 2023/2465 et 2023/2466, qui complètent et précisent les normes de commercialisation applicables aux œufs. Ces modifications sont cruciales pour prévenir la propagation des maladies à travers la chaîne de production et de distribution des œufs et des ovoproduits.
2. Modifications Clés Apportées à l’Arrêté de 2006
L’une des principales modifications concerne l’ajout d’un nouvel article 5 bis dans l’annexe II de l’arrêté de 2006. Cet article spécifie les mesures de biosécurité que doivent adopter les centres d’emballage d’œufs et les établissements producteurs d’ovoproduits. Ces mesures incluent :
- Circulation et Stationnement : Les modalités de circulation et de stationnement des véhicules, équipements, et contenants dans l’enceinte des établissements doivent être strictement contrôlées pour éviter toute contamination croisée.
- Nettoyage et Désinfection : L’installation, l’équipement, et le fonctionnement des systèmes de nettoyage et de désinfection doivent être optimisés. Les procédures doivent préciser les biocides utilisés et les modalités de vérification de leur efficacité.
- Prévention des Contaminations Croisées : Les locaux, équipements, et véhicules doivent être dédiés de manière à empêcher les contaminations entre différentes fractions d’œufs, particulièrement dans les environnements où des lots sont collectés de manière simultanée.
Ces mesures visent non seulement à protéger la santé animale mais aussi à réduire le risque de contamination des produits destinés à la consommation humaine.
3. Implications pour les Exploitants du Secteur Alimentaire
Les exploitants des centres d’emballage d’œufs et des établissements producteurs d’ovoproduits doivent désormais se conformer à ces nouvelles exigences pour obtenir ou maintenir leur agrément sanitaire. Le non-respect de ces dispositions peut entraîner des sanctions, y compris la suspension de l’agrément, ce qui pourrait perturber la chaîne d’approvisionnement.
En outre, ces mesures obligent les exploitants à réévaluer et potentiellement à améliorer leurs infrastructures et leurs processus de nettoyage et de désinfection, afin de se conformer aux nouvelles normes.
Conclusion
L’arrêté du 25 mars 2024 représente une étape importante dans le renforcement des normes sanitaires pour les œufs et les ovoproduits en France. En imposant des mesures de biosécurité strictes aux centres d’emballage et aux établissements producteurs, cette réglementation vise à garantir la sécurité des produits d’origine animale sur le marché tout en protégeant la santé publique et animale.