Un des principaux changements apportés par cette nouvelle réglementation est l’interdiction de l’utilisation des amalgames dentaires pour tous les patients de l’Union européenne, sauf pour ceux présentant des besoins médicaux spécifiques. En effet, bien que les amalgames aient été largement utilisés dans les soins dentaires pour leur efficacité et leur coût relativement bas, des solutions de remplacement sans mercure sont aujourd’hui disponibles et jugées plus sûres pour la santé et l’environnement.
À partir du 1er janvier 2025, l’usage des amalgames dentaires sera strictement limité aux cas jugés indispensables par les professionnels de santé. En parallèle, la fabrication et l’exportation d’amalgames dentaires et de tout autre produit contenant du mercure seront également interdites pour empêcher que ces substances soient utilisées dans des pays hors de l’UE.
Impacts sur l’Industrie et la Gestion des Déchets
Outre les amalgames dentaires, cette nouvelle législation élargit les restrictions à d’autres produits contenant du mercure, en particulier les lampes fluorescentes et certains équipements électriques. L’interdiction de leur exportation vise à limiter la dispersion mondiale de cette substance toxique.
Par ailleurs, la gestion des déchets contenant du mercure fait également l’objet d’une attention particulière. Il est désormais obligatoire de collecter séparément les produits contenant du mercure qui ne peuvent plus être utilisés et de les éliminer de manière écologiquement rationnelle. Cela inclut, par exemple, les tubes fluorescents et les lampes à vapeur de sodium encore largement utilisés dans l’éclairage public.
Réduction des Émissions de Mercure
Les crématoriums sont identifiés comme une source majeure d’émissions de mercure dans l’atmosphère, en raison des amalgames dentaires présents dans les corps incinérés. Bien que l’abandon progressif des amalgames dentaires réduise ce problème, le Parlement européen appelle à des mesures plus strictes. Il est notamment question de développer des lignes directrices pour aider les crématoriums à limiter leurs rejets de mercure dans l’air et dans les sols.
Perspectives d’Avenir
La Commission européenne a reçu pour mission d’évaluer l’impact de cette nouvelle réglementation d’ici à 2030 et de proposer, si nécessaire, des mesures supplémentaires pour supprimer progressivement les dernières utilisations du mercure dans l’Union. L’accent est également mis sur la nécessité de rendre disponibles des solutions de remplacement abordables pour les patients et d’assurer la formation des professionnels de santé aux nouvelles techniques sans mercure.
Conclusion
La nouvelle réglementation de l’UE sur le mercure marque un tournant important dans la gestion de cette substance dangereuse. En interdisant progressivement l’utilisation des amalgames dentaires et en imposant des restrictions strictes sur d’autres produits contenant du mercure, l’Union européenne montre son engagement à protéger la santé publique et à réduire l’impact environnemental du mercure. Les entreprises devront s’adapter rapidement à ces nouvelles normes, tandis que les citoyens bénéficieront d’une plus grande sécurité sanitaire.