Le 1er janvier 2025 marque une étape majeure dans les relations commerciales entre l’Union européenne (UE) et le Chili, avec l’entrée en vigueur d’un nouvel accord de libre-échange largement modernisé. Cet accord, fruit de négociations intensives sur plusieurs années, promet de redéfinir le commerce bilatéral en éliminant des barrières douanières majeures et en renforçant les engagements en faveur du développement durable, de l’innovation et des droits humains.
Un accès au marché élargi et des opportunités économiques accrues
Avec l’accord UE-Chili 2025, 91 % des droits de douane sur les exportations de l’UE vers le Chili sont supprimés immédiatement, tandis que le Chili bénéficie d’une libéralisation quasi-complète sur ses exportations vers le marché européen.
- Pour les producteurs européens : Les secteurs de l’automobile, de la mécanique et de la technologie verront une compétitivité accrue grâce à la réduction des barrières tarifaires. Les produits agricoles transformés tels que les vins, les spiritueux et les fromages accéderont plus facilement au marché chilien.
- Pour les exportateurs chiliens : Le Chili, principal exportateur mondial de cuivre, pourra renforcer sa position en Europe. Les produits agricoles chiliens, notamment les fruits et le poisson, bénéficieront également d’un accès privilégié.
Cet accord devrait stimuler les échanges bilatéraux, qui s’élevaient déjà à 14 milliards d’euros en 2024.
Une dimension durable au cœur de l’accord
L’Accord UE-Chili 2025 innove en plaçant la durabilité au cœur de ses dispositions. Il inclut des engagements contraignants pour :
- La lutte contre le changement climatique : Les deux parties s’engagent à respecter les objectifs de l’Accord de Paris en réduisant leurs émissions de carbone et en adoptant des énergies renouvelables.
- La défense des droits des travailleurs : L’accord impose des normes élevées en matière de conditions de travail et proscrit le travail forcé.
- La préservation de la biodiversité : Des mesures sont mises en place pour limiter l’impact de l’exploitation des ressources naturelles sur les écosystèmes fragiles du Chili.
L’essor de la blockchain et de la numérisation
Pour répondre aux défis logistiques et administratifs, l’accord promeut l’intégration d’outils technologiques avancés :
- Traçabilité avec la blockchain : La mise en place d’une blockchain pour le suivi des produits garantit la transparence des échanges et minimise les fraudes douanières.
- Digitalisation des procédures : Les formalités administratives sont simplifiées, permettant un dédouanement plus rapide et à moindre coût pour les entreprises.
Ces innovations renforcent la fluidité des chaînes d’approvisionnement et réduisent les coûts liés à la logistique.
Une attention particulière aux PME
L’accord inclut des mesures spécifiques pour favoriser l’accès des petites et moyennes entreprises (PME) aux marchés internationaux :
- Une assistance technique leur sera fournie pour comprendre et respecter les exigences règlementaires.
- La création d’une plateforme en ligne permettra aux PME d’identifier des opportunités d’affaires et de bénéficier d’un accompagnement pour leurs démarches douanières.
Un catalyseur pour les investissements et les innovations
En plus des échanges commerciaux, cet accord encourage les investissements bilatéraux dans des secteurs clés tels que les infrastructures, les technologies vertes et les mines durables. L’UE s’engage à soutenir les projets chiliens qui contribuent à l’économie circulaire et au développement des énergies renouvelables.
Des bénéfices à évaluer à moyen terme
Si cet accord est salué comme un succès diplomatique et économique, certains points de vigilance subsistent. Les ONG surveilleront l’impact environnemental des activités minières intensifiées au Chili. De leur côté, les PME européennes devront s’adapter rapidement aux nouvelles opportunités et défis découlant de cet accord.
Conclusion
L’Accord UE-Chili 2025 constitue une avancée majeure dans le domaine du commerce international. En conciliant croissance économique, respect de l’environnement et innovation technologique, il trace la voie d’un modèle de libre-échange moderne et inclusif. Les prochaines années seront déterminantes pour mesurer l’impact réel de cet accord et pour renforcer davantage la coopération entre ces deux partenaires stratégiques.